Intégrant médecine, droit et travail psychosocial, la pédiatrie sociale en communauté du Dr Gilles Julien a du succès, car elle réunit tous les éléments d’un projet réussi : une évaluation initiale complète de la situation, un plan bien pensé, une équipe aux spécialités variées pour le réaliser et un suivi, le tout dans la bienveillance d’un milieu de vie communautaire.

En pédiatrie sociale, c’est la situation globale d’enfants défavorisés qu’on évalue, donc pas seulement leur santé. Est-ce que ces jeunes vivent du stress, de l’insécurité alimentaire, des difficultés scolaires, de la violence? Manquent-ils de stimulation physique, affective, sociale ou intellectuelle? Leurs droits sont-ils respectés?

On cherche donc à dépister pour limiter ou éliminer les risques au bien-être et à la croissance de l’enfant. On veut aussi connaître les forces du jeune et de sa famille, pour miser sur elles. La pédiatrie sociale permet ainsi d’éviter des problèmes à ces enfants vulnérables (maladies, délinquance, échecs scolaires, etc.), tout en donnant à ceux-ci la confiance nécessaire à leur autonomie.

De plus, la pédiatrie sociale en communauté donne une place centrale aux personnes clés pouvant aider le jeune : sa famille élargie, les enseignantes de son école, au besoin un avocat, etc. Enfin, un plan d’interventions sur mesure est conçu, réalisé et suivi par une équipe multidisciplinaire de médecins, travailleurs sociaux, éducatrices spécialisées, art-thérapeutes, bénévoles…

Sans compter les donateurs, qui permettent aux centres de pédiatrie sociale d’exister, et toute la communauté, où ces centres deviennent d’importants acteurs de mobilisation et de changement. De plus, comme ils sont installés au cœur des quartiers défavorisés, ils peuvent accueillir plus facilement les enfants et leur famille.

Le but ultime de la pédiatrie sociale en communauté est que chaque enfant défavorisé développe son plein potentiel en étant non seulement soigné mais aussi bien outillé et bien entouré. C’est ainsi que le jeune et sa famille retrouvent de l’espoir et du pouvoir sur leur vie – en un mot, la liberté qui leur permet de mener une vie plus saine, autonome et heureuse!

CPSC - Les petits bonheurs - Pédiatrie sociale chemin

Les 7 principes des droits de l’enfant en pédiatrie sociale en communauté

« Derrière les problèmes de santé et de comportement des enfants se cache une multitude de droits bafoués. En alliant le droit à la médecine et aux interventions psychosociales, on arrive à identifier et à réduire les sources de stress toxique découlant du non-respect des droits de l’enfant. » Hélène (Sioui) Trudel, cofondatrice de la Fondation Dr Julien.

CPSC - Les petits bonheurs - Enfants

Les droits de l’enfant ont fait l’objet de la Convention relative aux droits de l’enfant. Ce traité international a été adopté en 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies et en 1991 par les gouvernements du Canada et du Québec.

Les 54 articles de la Convention sont bâtis sur plusieurs notions importantes, comme l’intérêt supérieur de l’enfant, qui fait de celui-ci une personne juridique à part entière. De plus, on doit tenir compte de l’opinion du jeune et lui assurer des droits comme celui de se développer et d’accéder à l’éducation.

Pour faire connaître les droits de l’enfant, et notamment aux centres de pédiatrie sociale en communauté, Me (Sioui) Trudel a résumé la convention en 7 grands principes :

Les enfants naissent égaux en droit

L’intérêt supérieur de l’enfant gouverne les décisions qui le concernent

L’enfant participe réellement aux décisions pour jouir de libertés et de droits civils

L’enfant grandit dans une famille aimante soutenue par la communauté entière

L’enfant naît et grandit en santé

L’enfant s’instruit, s’amuse et s’ouvre sur le monde

L’enfant est protégé sur tous les plans